Les trucs à faire pour éviter de se faire ruiner sur internet
La dépendance au shopping sur internet, parfois appelée “oniomanie” digitale, est devenue une préoccupation majeure pour plus de 5% de la population mondiale. Pour ces derniers, l’action d’acheter peut parfois se transformer en un véritable cauchemar. Sous l’emprise d’une compulsion, les acheteurs peuvent perdre le contrôle de leur finance, les obligeant parfois à acheter des objets bien souvent inutiles.
Parce que le shopping sur internet est profondément ancré dans notre culture contemporaine, il peut s’avérer difficile de connaître ses limites. Si, vous aussi, vous chauffez un peu trop votre carte bleue, il pourrait être intéressant de détecter les signes de dépendance au shopping sur internet. Retour sur quelques éléments importants qui permettent de décrypter cette addiction comportementale avec à la clef des conseils qui vous permettront de modifier rapidement vos habitudes d’achats.
Reconnaître le problème
Comme il est souvent le cas pour la plupart des dépendances, comprendre votre comportement tout en arrivant à le voir comme un véritable obstacle qui nuit à votre vie quotidienne constitue déjà un accomplissement en soi. Vous pouvez consulter cette liste de symptômes et l’utiliser pour évaluer la gravité de votre dépendance au shopping sur internet. Si vous, ou un de vos proches, entrez dans cette typologie, c’est qu’il y a de grandes chances d’être oniomaniaque :
- faire du shopping ou dépenser de l’argent quand on se sent énervé, en colère, seul ou anxieux;
- avoir des disputes avec votre entourage à propos de vos achats pour rationaliser votre comportement;
- se sentir perdu ou seul sans vos cartes de crédit;
- acheter systématiquement en recourant au crédit;
- ressentir une euphorie ou un profond sentiment d’extase lors de vos achats;
- sentiment de culpabilité, de honte ou d’embarras pour des dépenses excessives;
- mentir sur vos habitudes de consommation ou le coût de certains articles;
- avoir des pensées obsessionnelles sur l’argent;
- passer beaucoup de temps à essayer de gérer votre argent et vos factures pour répondre à vos habitudes de consommation.
Décrypter vos habitudes d’achat.
Si vous faites parties des personnes qui ne vérifient pas leurs soldes et/ou leurs obligations avant de réaliser un achat, il serait grand temps de commencer à le faire. Cela étant dit, il est bien plus facile de gérer l’achat compulsif sur internet que l’achat en magasin, et ce pour une question de traçabilité. En effet, pour gérer l’oniomanie en magasin, il faudra commencer par conserver une trace de tout ce que vous achetez pendant deux semaines à un mois, en prenant soin de noter vos moyens de paiement (espèce, chèque, cartes de crédit ou de débit, etc.). Il faudra ensuite calculer vos dépenses en fonction de vos revenus. Ce faisant, le suivi du montant exact que vous dépensez pendant cette période de temps vous aidera à comprendre à quel point vos habitudes d’achat sont compulsives. En revanche, si vous réglez tous vos achats par internet, il peut y avoir quelques solutions qui peuvent vous sauver la mise.
Les bons gestes à adopter
Premièrement, il faudra commencer par diviser votre revenu mensuel en trois catégories: vos besoins, vos envies et vos économies. Vous pouvez choisir les pourcentages selon vos besoins, mais il est recommandé de suivre cette répartition : 50%, 30% et 20%.
Ensuite, si vous souhaitez acheter un produit en ligne, vérifiez toujours votre situation financière. Disposez-vous des fonds nécessaires sur votre / vos comptes bancaires ?
Il existe pour cela un excellent moyen efficace de contrôler vos dépenses en ligne, et ce même si vous disposez de plusieurs comptes bancaires. Vous pouvez utiliser des applications de gestion financière comme Zuper. Cette dernière fonctionne en effet comme un coach financier qui vous permet de contrôler votre budget et vos dépenses, tout en essayant de vous assister pour développer votre santé financière – soit le même principe qu’un coach sportif donc. Vous pouvez connecter tous vos comptes bancaires à l’appli, elle se chargera ensuite de vous attribuer un score en fonction de la gestion de vos finances. Et si vous dépassez la ligne rouge, l’outil vous rappellera à l’ordre et vous proposera des conseils pour mieux gérer vos économies.
Aussi, apprenez à détecter les “stimulis”. Un stimuli est tout ce qui vous donne envie d’acheter. Tenez un journal avec vous pendant au moins une semaine et, à chaque fois que vous ressentez le besoin de faire des emplettes, notez tout ce qui vient à votre esprit à ce moment et le cheminement qui vous a amené à considérer cet achat. Cela peut être un environnement particulier, un ami, une publicité ou un sentiment (comme la colère, la honte ou l’ennui). Il est extrêmement utile de connaître vos stimulis, car vous pouvez ainsi éviter tout ce qui vous donne envie de prendre votre carte bleue : vous apprenez ainsi à diminuer vos habitudes.
Apprendre à limiter vos achats à l’essentiel
Si votre dépendance au shopping est sérieuse, limitez-vous uniquement à l’essentiel, mais parfois cela peut s’avérer compliqué si vous êtes en voyage à l’étranger. En effet, les expatriés peuvent être parfois sujets à ce genre de dépenses car ils vivent loin de leurs proches. Le sentiment de solitude pousse parfois à l’achat frénétique. Ainsi, soyez très vigilant lorsque vous devez réaliser vos achats. Le mieux serait de réaliser une liste de courses à laquelle vous vous en tenez. Évitez la tentation des ventes et des articles peu coûteux dans les entrepôts à rabais et allouez seulement un certain montant d’argent à vos dépenses personnelles. Plus vos règles sont strictes, mieux c’est. Rendez vos méthodes de paiement efficaces. Parfois il n’y a pas besoin de détruire ou annuler tous vos moyens de paiement, mais il serait judicieux de les regrouper.
En résumé, l’achats en ligne implique souvent une responsabilité, et peut se transformer en véritable pression sur vous, votre entourage et votre environnement. Pour ne pas trop dépenser, vous devez maîtriser votre budget et, malheureusement, si avec l’utilisation d’outils de gestion financière et si au bout de plusieurs mois de gestion active vous n’arrivez pas à vous en sortir, il serait peut-être grand temps d’envisager l’aide d’un psychothérapeute.