Comment les champignons hallucinogènes sont-ils devenus un espoir pour la psychiatrie ?
Le stress, la dépression, l’addiction et bien d’autres phénomènes physiologiques nuisent gravement à la santé de millions de Français. Pour les combattre, les champignons hallucinogènes, longtemps associés à la contre-culture et aux pratiques chamaniques, suscitent un intérêt croissant en psychiatrie. Nous vous invitons à découvrir leurs effets thérapeutiques et les perspectives de traitement qu’ils offrent à l’heure actuelle.
Les champignons hallucinogènes : état des lieux et intérêts
En dehors des champignons comestibles que nous prenons du plaisir à déguster à travers diverses recettes culinaires, on en retrouve une tout autre catégorie qui se démarque pour ses potentielles propriétés thérapeutiques. Du moins, c’est ce qu’essaiera par exemple de démontrer la toute première étude clinique sur un traitement à base de champignons hallucinogènes, lancée en juillet 2024 en Belgique.
Elle sera menée par le département psychiatrie du CHU Brugmann sur une soixantaine de personnes alcoolodépendantes. Il s’agira pour l’institution d’étudier l’efficacité d’un traitement par la psilocybine sur des cas d’addiction. Si nos voisins semblent avoir pris le pas sur la question, il n’est pas possible de participer à une thérapie psychédélique en France. Dans l’Hexagone en effet, les champignons hallucinogènes ne sont toujours pas d’actualité.
La psilocybine : comme une lueur d’espoir
La psilocybine, le principal composé actif des champignons magiques, appartenant à la famille des tryptamines, partage de nombreuses similitudes structurelles avec la sérotonine. Ce neurotransmetteur agit directement sur la régulation de l’humeur chez l’homme.
En effet, une fois ingérée dans l’organisme, la psilocybine se convertit en psilocybine et procure à l’individu sous traitement des effets psychoactifs bénéfiques. Ces derniers sont d’ailleurs mis en avant par la thérapie psychédélique.
Quels sont les potentiels thérapeutiques des champignons hallucinogènes en psychiatrie ?
Les recherches récentes, notamment celles menées en Australie et aux Pays-Bas, révèlent les avantages notables de la psilocybine dans le traitement de divers troubles psychiatriques précédemment évoqués. C’est le cas de la dépression et de l’anxiété. Les champignons magiques sont utilisés en psychiatrie sur les patients qui affichent une résistance aux traitements conventionnels.
La psilocybine semble avoir favorisé chez ce groupe de patients la neuroplasticité. C’est en effet la faculté qu’a naturellement le cerveau de former de nouvelles connexions et de briser progressivement les schémas de pensée négatifs qui ont la peau dure.
Aussi, sur le terrain de l’alcoolisme, la psilocybine s’est révélée prometteuse. Les résultats des traitements effectués sur des individus alcoolodépendants ou encore chez ceux atteints de troubles obsessionnels compulsifs (TOC) permettent à la thérapie psychédélique de prendre un pas significatif sur la médecine conventionnelle.
Les retraites psychédéliques à l’étranger : nouvel eldorado du bien-être
Comme sus évoqué, la France proscrit totalement l’utilisation des champignons hallucinogènes, y compris à des fins médicales. En conséquence, cette interdiction limite la recherche et l’accès à des traitements pour les patients français. Toutefois, nous pouvons nous féliciter que le débat sur la légalisation médicale des substances psychédéliques ait gagné du terrain dans d’autres pays.
Aujourd’hui, les retraites psychédéliques à l’étranger sont en vogue. Les Pays-Bas offrent en l’occurrence un cadre légal qui favorise l’essor des centres spécialisés. La meilleure illustration reste certainement la Tangerine Retreat. C’est tout simplement la première retraite psychédélique à proposer des séjours et un accompagnement en français aux Pays-Bas. Cela en fait une option intéressante à explorer !