un homme qui fume avec une cigarette électronique

Quel est le profil type du vapoteur français en 2025 ?

En 2025, l’usage de la cigarette électronique en France s’installe comme une pratique courante. Parmi les adultes de 18 à 75 ans, 8,3 % déclarent vapoter, et 6,1 % le font quotidiennement. Ce taux est en progression par rapport aux années précédentes, alors que le tabagisme continue, lui, de reculer (23,1 % de fumeurs quotidiens en 2023 contre 25,3 % en 2021).

Le vapotage ne se limite plus à un phénomène de mode ou à une niche technologique : il s’impose désormais comme un outil de substitution ou de réduction du tabac, et son utilisateur type présente un profil de plus en plus identifiable.

 

Âge, sexe et catégories socio-démographiques

Le profil type du vapoteur français se situe autour de 42 ans en moyenne. La majorité appartient à la tranche 25-54 ans, avec une concentration notable entre 35 et 44 ans, puis 45 et 54 ans. Ces utilisateurs représentent à eux seuls plus de la moitié des vapoteurs français.

L’usage quotidien reste plus fréquent chez les hommes (6,8 %) que chez les femmes (5,4 %), même si l’écart tend à se réduire. La pratique s’est largement démocratisée, touchant aussi bien les actifs urbains que les habitants de zones rurales.

Sur le plan du niveau d’études ou de revenus, la vape se distingue du tabac par des écarts beaucoup moins marqués. En 2023, environ 6 % des personnes peu diplômées vapotaient quotidiennement, contre 5,5 % parmi les diplômés du supérieur. Autrement dit, la cigarette électronique séduit un public transversal, indépendamment de la catégorie sociale.

 

une infographie sur le profil type du vapoteur

 

Habitudes d’usage et choix de matériel

La majorité des vapoteurs utilisent leur e-cigarette tous les jours. Cet usage quotidien traduit une intégration réelle dans les habitudes de consommation, comparable à celle du café ou du smartphone.

Côté motivation, deux arguments dominent :

  • Les économies réalisées, évoquées par plus de 80 % des vapoteurs par rapport au coût du tabac.
  • L’amélioration du confort de vie, citée par près des deux tiers, notamment pour l’odeur, le goût et la respiration.

Le choix du matériel varie selon le degré d’expérience. Le vapoteur moyen privilégie aujourd’hui les systèmes “pods”, compacts et faciles à utiliser. Les modèles plus avancés (box ou mod électronique) séduisent surtout les utilisateurs expérimentés.

Quant aux e-liquides, la tendance est clairement à la diversité des arômes, vous pouvez cliquez ici pour en savoir plus.

Près de deux tiers des vapoteurs affirment que la variété des saveurs (fruits, menthe, gourmand, tabac doux) joue un rôle clé dans leur fidélité à la vape. La personnalisation du goût reste un levier d’attachement fort, bien au-delà de la simple présence de nicotine.

Découvrez notre article : Comment choisir ca cigarette électronique ?

 

Fumeurs ou ex-fumeurs : un lien étroit

L’un des traits les plus constants est le lien fort entre tabac et vapotage. La quasi-totalité des vapoteurs actuels sont d’anciens fumeurs ou des fumeurs en cours de transition. Les entrées en vape sans antécédent tabagique restent très minoritaires.

En 2023, près de 5 % des adultes déclaraient fumer et vapoter en parallèle, dont 2 % quotidiennement. Ces “vapofumeurs” incarnent le cœur du profil mixte, utilisant la vape comme une stratégie de réduction des risques.

Parallèlement, plus de la moitié des Français perçoivent désormais la cigarette électronique comme un outil efficace pour arrêter de fumer. Cette évolution culturelle contribue à normaliser la vape comme alternative crédible, notamment chez les trentenaires et quadragénaires issus de milieux actifs.

 

Usage complémentaire ou remplacement du tabac

Une question centrale persiste : la cigarette électronique remplace-t-elle réellement le tabac ou s’y ajoute-t-elle ?

Les chiffres montrent une coexistence fréquente : environ un fumeur quotidien sur dix utilise aussi la vape chaque jour. Cependant, une proportion croissante d’usagers déclare vapoter dans l’objectif de se sevrer totalement du tabac.

Cette double dynamique illustre bien le profil 2025 : un utilisateur pragmatique, conscient des risques du tabac, mais qui avance par étapes. L’usage n’est plus un marqueur de rébellion ou de tendance, mais une démarche de transition raisonnée.

 

Enjeux sociaux et territoriaux

Les disparités sociales du tabagisme restent très fortes, mais celles du vapotage s’avèrent plus limitées. On observe toutefois une légère sur-représentation des vapoteurs parmi les catégories moins diplômées et dans certaines régions, notamment la Bretagne et la Normandie, où les taux de vapotage quotidien dépassent 8 %.

Cette diffusion géographique reflète aussi l’implantation des réseaux de distribution spécialisés, très présents dans l’Ouest et le Nord. À l’inverse, certaines zones rurales restent moins équipées, freinant l’accès à une vape encadrée et qualitative.

Ces disparités posent un enjeu de santé publique : comment encourager un usage de la vape qui serve réellement à la sortie du tabac ? Comment adapter les messages selon les publics ?

 

un homme qui fume avec une cigarette électronique

 

Vers un usage mieux encadré

Le vapoteur français de 2025 n’est ni un simple fumeur repenti, ni un consommateur occasionnel : c’est un acteur de la transition post-tabac. Ses motivations mêlent santé, économie et confort personnel.

Cette maturité du marché pousse aussi à une régulation plus fine : encadrement des arômes, taux de nicotine, contrôle des puffs jetables, etc. L’objectif est clair : favoriser un vapotage durable, raisonné et orienté vers le sevrage plutôt que la dépendance de substitution.

 

Que retenir de cet article ?

Le vapoteur français en 2025 est majoritairement un homme entre 30 et 50 ans, souvent ancien fumeur, qui vapote quotidiennement et cherche à réduire ou arrêter le tabac. Il choisit des e-liquides aromatisés, des appareils simples d’usage, et valorise à la fois le gain économique et le bien-être personnel.

Ce profil reflète une société en mutation, où la cigarette électronique n’est plus marginale mais un symbole d’évolution du rapport au tabac. Reste désormais à garantir que cette transition serve pleinement les objectifs de santé publique.

 

Sources officielles :

  • Santé publique France – Tabagisme et vapotage parmi les 18-75 ans en 2023.
  • Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT) – Tendances n° 168, mai 2025.
  • FIVAPE – Le vapotage en France.
  • IFOP – Le vapotage chez les Français, sondage 2025.
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